Objets (bois découpé)
La référence est la carte, ses formes (lignes, ronds, points,) et ses couleurs, couleurs franches:

[slogan] ROUGE, JAUNE, BLEU, NOIR
[/slogan]

 

Ces lignes, ronds, points sont découpés dans du contreplaqué peint et vernis puis assemblés de sorte qu’ils forment une carte simplifiée, imaginaire, métaphorique. Le matériel utilisé, le contreplaqué, possède une épaisseur et ainsi fabrique un bas relief. Quand cet assemblage s’installe sur une façade à l’extérieur d’un bâtiment, il devient monumental, à la fois par sa taille, mais également en raison de la présence même du bâtiment, du mur de ses fissures de sa peinture, de sa matière, des fenêtres du toit au dessus, des gouttières etc.…
La carte sort de son statut de document pour accéder à quelque chose d’autre, dans un paysage ; elle se mêle à la réalité.
Il n’y a plus non plus de limite de taille sauf celle de l’unité qu’est la plaque de CP dans laquelle sont découpés les lignes, ronds et points.
C’est une œuvre sans bord, c’est le lieu (intérieur ou extérieur) qui impose ses limites.
C’est le spectateur qui utilise le hors champ pour s’approprier ce qui lui est donné à voir.
Le vide entre, (blanc du mur d’expo ou façade) fabrique aussi l’œuvre.
 

 

le cartographe construit sa carte à l’image du monde. Didier Guth construit son monde à l’image de la carte. Pour lui, celle-ci est faite d’indices, non au sens instruit de la sémiologie, mais à celui du trappeur ou du pisteur indien. Guth utilise la carte comme le mode d’emploi d’une construction hypothétique, faites de bois, de vis et d’écrous, de verre, de peinture, de plaques de métal et de bois flottés. Ainsi il reconstitue le paysage tel qu’il doit être : réel, matériel et poétique »

Jean-François Robic catalogue Geographie 2006 (éd. la Minoterie) à propos de l’exposition de St Cloud.