Sous les images, sous les transformations de l’image, sous les couleurs de l’image, il y a toujours la réalité d’un objet, d’un bout de paysage, d’un élément du monde que le spectateur peut retrouver.
Si je cache, modifie ou camoufle cette réalité, c’est pour en faire une singularité, c’est pour dépasser l’indifférence face à l’inondation d’images du monde que personne ne voit plus. Le détail est le résultat de la mise en abîme du paysage et fabrique un territoire nouveau et métaphorique à réinventer, à rêver. C’est le travail que je demande à celui ou celle qui veut bien regarder. Je le contrains à ma vision, à ma focalisation. En même temps, l’ensemble des détails fabrique mon monde.