Il faut encore revenir sur les couleurs qu’il utilise majoritairement : blanc, noir, rouge (dans d’autres œuvres on voit du jaune et du bleu). Il se sert de la couleur primaire. Elle est un signe tout comme elle donne des codes de lecture dans une carte ou dans une signalétique urbaine. Nous avons vu que cette réduction n’empêche en rien l’ouverture vers d’autres territoires, vers d’autres horizons. Peut-être même que cela est nécessaire pour ne pas nous distraire de l’éparpillement coloré naturel. Ici la couleur est au service d’une rencontre, d’une promenade qui fabrique du sens, du paysage, de la conscience.
D’autre part une référence est à évoquer qui concerne le pop art. La réduction colorée, le travail de l’aplat, la simplification des signes, l’utilisation d’une signalétique en sont les repères essentiels. Ce n’est pas tant pour un artiste précis du pop art que cette analogie opère mais bien plus dans les procédures et les visées. Le monde qui nous environne devient une forêt urbaine, complexe, qui marque le territoire de la peinture. De la citation qui se singularise en quelque sorte, d’un paysage populaire qui redevenant visible sur un panneau de type publicitaire rend au passant son regard curieux. »